Plus que quelques jours et la planète va changer d’axe. Hainard, Merz, Ospel et même Widmer-Schlumpf vont, un mois durant, dormir sur leurs deux oreilles. Les flottilles espérant atteindre Gaza pourront attendre à Chypre. La belle cigogne bleue posée en Allemagne va pouvoir nicher tranquille. Même la Louisiane risque d’avoir une trêve dans ses malheurs. Le monde va vivre à l’heure du mondial de football.
Quel extraordinaire pouvoir! Quel miracle que ce sport qui réussit le tour de force d’imposer des armistices, des droits à l’oubli, des trêves dans tous les secteurs, dans tous les pays. Tant sur les plans politiques, économiques ou même religieux. La fascination d’une nation disputant un ballon à une autre nation l’emporte, même sur la bourse. Peut-être que cette période riche en heures d’écran va permettre aux non footeux de faire avancer quelques dossiers délicats. Ils passeront inaperçus tant le foot dominera l’actualité. Qui sait peut-être même qu’il se trouvera quelqu’un à Berne pour décider de ne pas livrer Polanski au juge vedette américain ? Faut bien que le foot serve à quelque chose…