Sa bourse mise à plat par l’UBS et Khadafi, la Confédération renonce désormais à financer la lutte contre les grands carnivores qu’elle a autorisé à réintroduire. Ainsi délaissé par Mère patrie et devant le danger imminent, notre Canton a pris la grande et courageuse décision d’engager deux Civilistes pour parcourir les pâturages et éloigner les loups et lynx des troupeaux (lire page 24).
On aurait pu employer des drones, des moulins à prière montés sur pile ou même des épouvantails hurleurs. On aurait pu disperser nos surplus de beurre et de viande pour nourrir ces pauvres bêtes sans qu’elles aient à attaquer des troupeaux ou de malingres civilistes…
Deux pov’ gosses pour un territoire alpin allant du Valais à Fribourg. On les imagine, serrés dans leurs guêtres, la fleur au canon d’un fusil qu’ils auront refusé de porter pour ne pas faire l’armée. On les devine, tremblotant à chaque agitationde feuille, le souffle retenu à la première branche qui casse.
De quoi regretter d’avoir refusé la caserne. Même les loups en rient de bon coeur.