S’il est une évocation proche du métronome pour donner le ton à la musique, c’est bien celle de la peur. Depuis que l’imagination a déserté les esprits des politiques, le constructivisme s’est évaporé. Résultat: les partis n’ont plus rien à dire. Or, pour se faire élire ou réélire, mieux vaut quelques promesses. Alors, à défaut de construire l’avenir on fustige le présent. Et le bon vieux truc de la peur marche à 150%, voire plus si affinité… Dépendant des sensibilités partisanes on nous fait le coup du réchauffement climatique, des virus, de la sécurité, du 0,5 pour 1000, de la crise économique ou du pétrole. On brandit le spectre des bonus des traders, du sexe oral, des armes sans munitions, du trou d’ozone… Bref peu importe la peur à laquelle on se réfère, l’important étant de légitimer un combat, fut-il d’arrière, arrière garde mais trouvant un écho dans l’inconscient du citoyen.
Tous les partis se sont allègrement fourbis à ce petit jeu. Le pompon va à l’UDC qui, avec des méthodes pour combattre certaines peurs trouve sa résonnance. Est-ce la raison de sa progression dans le canton?