Interpellation, motions, postulats, interventions, la grande marche des enfonceurs de portes ouvertes a pris son élan. C’est à qui se fera le mieux remarquer dans les conseils communaux, habituellement plus ronronnants, voire soporifiques. On pense à Michel Audiard, «ce n’est pas parce-que l’on a rien à dire que l’on va fermer sa gueule».
C’est que, nous sommes à la veille d’élections et qu’il est de bon ton d’attirer l’attention. Pas nécessairement sur un programme ou une cause à défendre, cela implique un engagement à long terme. Plutôt sur quelque chose qui frappe, qui provoque la controverse. Même du rabâché. Même si l’interpelant n’a pas d’opinion personnelle sur la question qu’il soulève. L’important est d’intervenir et que l’assemblée prenne conscience de la présence active de l’intervenant et fasse le lien avec sa bobine sur les dépliants des partis. Jamais les conseils communaux ne tirent autant en longueur qu’à l’approche d’élections. C’est de bonne guerre. Une question pourtant subsiste, ces mêmes personnes n’ont-elles rien à dire le reste de l’année?