L’adage «charité bien ordonnée commence par soi-même» pourrait bientôt devenir maxime nationale… Genève renvoie les enfants à la maison faute de pouvoir chauffer les classes, la confédération ne peut assurer les transports, obligeant les CFF à des hausses de 6% par an, les cantons ne peuvent éliminer les déchets des citoyens, forçant les communes à instaurer une taxe poubelle, les working poors doivent multiplier les emplois pour faire manger la famille, sans oublier la débâcle de l’économie bancaire, abandonnée par un gouvernement hyper frileux aux prédateurs américains et européens.
N’est-il pas temps de songer à des solutions à portée de main? Par exemple, la chaîne du bonheur récolterait des fonds pour les transports. La loterie Romande achèterait des radiateurs pour les écoles. Les offices caritatifs aideraient les working poors. Les clubs services réunis se mettraient au service des éboueurs incinérateurs et quelques ONG bien implantées placeraient les millions de leurs frais administratifs dans nos établissements bancaires. Enfin de l’argent propre! L’autarcie économique serait-elle plus dangereuse que l’autarcie politique? Cela reste à prouver.