Lorsque quelques informaticiens malins se sont livrés à de l’espionnage économique en entreprises, le Suisse de la rue ne s’en est pas inquiété. Puis est arrivée la mode des données volées dans les banques suisses que des gouvernements étrangers se sont empressés de payer au prix fort pour pouvoir mieux piéger leurs propres ressortissants. Là, une aile sinistre de la politique suisse a applaudi, croyant que c’était une leçon pour les banques. Aujourd’hui, ayant bien compris le côté lucratif de ces vols, un autre violeur a piégé la Confédération. Elle est (ou aurait été, ou pourrait être, suivant l’information distillée) en danger. Le voyou incriminé a stocké des données sensibles pour les vendre à des pays sans doute également prêts à utiliser l’argent du contribuable ou de nombreuses taxes pour payer le délinquant. Il faut donc s’y faire. La mode est là. Les rares secrets survivants à la transparence informatisée de notre mode de vie valent des millions d’euros ou de dollars. Il y aura donc de plus en plus de violeurs de secrets. Il va encore falloir agrandir les prisons. Et Dieu sait si c’est cher…