Décidément l’automobile n’a plus pignon sur rue (!). Trop chère, trop risquée, trop vache à lait…
Plus au sud, au pays qui n’a pas de pétrole mais des idées, il y a aussi des ânes. L’histoire se passe dans le Jura français, entre Dampierre et Saint Vit. Un artisan à qui l’on a retiré le permis a changé de moyen de locomotion. Il parcourt la distance le séparant de son travail sur une charrette tirée par un âne. Résultat, dès 7h du matin 2,5 km de bouchon. Contre les klaxons excités, une grande pancarte prône la patience: «J’ai plus de points… Donc plus de permis… Mais je dois aller travailler! Désolé pour le dérangement».
Au pays transalpin où l’on recycle Berlusconi, le «Cavaliere Magnifique», comme un employé d’EMS, on s’intéresse aussi de près aux ânes: en effet, il va falloir trouver un nouveau moyen pour conduire les Ministres de leur domicile à leurs ministères, leurs 151 voitures vont être vendues! Par mesure d’économie, le nouveau premier ministre Matteo Renzi vend aux enchères sur eBay 151 voitures de plusieurs ministères, dont toutes les Maserati…
S’ils prennent la carriole pour se rendre au ministère, cela ne ferait que 151 embouteillages supplémentaires. Rome en a vu d’autres. Et puis, ce serait une occasion formidable pour tous les spin doctors et autres conseillers en communication de lancer des campagnes que le public aurait le temps de lire. Ils utiliseraient les convois en ânes sandwich au moins pour les messages gouvernementaux… Eh, qui a dit «Chi va piano, va sano?»