Ils sont nombreux ceux qui ne souhaitent pas revoir le nain au pouvoir. La gauche qui fait si mal, la droite divisée qui voit ses pions menacés, les syndicalistes qui se sentent pousser des ailes, la justice en mal de publicité et même ses amis qui ne veulent pas s’encombrer. Reste la presse qui vend bien avec Sarkozy surtout à la veille de l’été alors que DSK est en sourdine.
Il est vrai que le pire ennemi de Sarkozy est bien Sarkozy lui-même. A prendre des décisions toutes les 3 secondes, il a réussi à se mettre la terre entière à dos. Même notre placide Adolf Ogi a perdu les nerfs face au manque de considération de l’ex président pour nos institutions.
Le temps pourtant risque de jouer pour lui. L’acharnement politique, le fait que la France mette en garde à vue comme un criminel son ancien président et le passe en interrogatoire à 2h du matin selon des méthodes bien connues du KGB et de la Stasi, transforme l’accusé en victime. Trop c’est trop et arrivera bien un moment où le bon peuple va se demander à qui profite le crime. Et s’il disait vrai? Et si les accusateurs continuaient à ne pas pouvoir fournir de preuves? Et si sa vigueur pouvait faire oublier la mollesse de Hollande?
Sarkozy l’agité, Sarkozy le dérangeant, Sarkozy l’avocat a plus d’un tour dans sa manche. Et la France qui va si mal peut bien, dans un premier temps, s’amuser des déboires de son ancien président. Comme elle rit des histoires de cœur de l’actuel président. L’avocat pourrait bien obtenir qu’une justice impartiale puisse s’occuper de son cas et, à défaut de preuves liées aux accusations portées contre lui, obtenir d’autres non-lieux que ceux déjà rendus. A fin août, début septembre au plus tard, Nicolas Sarkozy présentera sa candidature à la présidence de l’UMP. Rira bien qui rira le dernier. Espérons tout de même que la France soit encore en état de se ressaisir.
Le blog de Nina Brissot 