La Suisse terre d’accueil, la Suisse et ses meilleures écoles hôtelières du monde, la Suisse et son taux de chômage au plancher, la Suisse enviée, jalousée. La Suisse a une réputation qu’elle s’est construite au fil des siècles grâce à un peuple laborieux.
Lorsqu’on dit Suisse à l’étranger, immédiatement on répond: banques, montres, chocolat. Nos ancêtres ont été les champions du marketing pour avoir su imprimer ces images au monde entier. Pourtant, quelque chose s’effrite. Qui pourrait gommer toutes ces années de gloire dont nous nous gargarisons encore.
Aujourd’hui, quiconque entre dans un hôtel, un restaurant, ou une location en Asie ou en Amérique aura vite compris que l’accueil suisse mériterait quelques années supplémentaires d’enseignement. La Chine qui envoie ses élèves en masse dans les écoles suisses en apprend l’essence pour reproduire son enseignement avec un niveau d’exigences nettement plus élevé. Les banques? Big Brother s’est chargé de les détruire avec la bénédiction d’un gouvernement complaisant. Celles qui sont dans le courant se trouvent à Singapour et… aux Etats-Unis! Les montres? Ce secteur tient encore mais se fait une fois de plus rattraper par une Chine besogneuse. Il nous reste le chocolat, avec des noisettes du Piémont et du lait des Alpes suisses. Malheureusement les goûts ont changé et c’est le chocolat noir italien et belge qui a la cote.
Heureusement la Suisse se distingue encore dans l’innovation. Mais comme dit Patrick Aebischer président de l’EPFL, depuis le vote contre l’immigration nous avons perdu notre attraction. Pour la première fois en 30 ans, il a des difficultés à recruter des cerveaux pour enseigner en Suisse. Il serait temps de quitter le passé pour se forger une nouvelle réputation.