Shire! Encore une multinationale qui s’en va vers Zoug, laissant 250 salariés romands sur le carreau! Malgré tout, il se trouvera quelques marxistes-léninistes révolutionnaires dans l’âme pour avancer un prechi-precha doctrinaire sur l’aliénation de l’homme dans la civilisation de la richesse. Quand tout le monde sera appauvri et au chômage, on tentera une nouvelle théorie. En attendant, une enquête de la Chambre vaudoise du commerce et de l’industrie montre que les recettes fiscales totales ont doublé en dix ans dans le Canton et celles des entreprises ont triplé dans le même temps. Vaud a ramené sa dette de près de 9 milliards à quasi 0 en sept ans et les finances affichent une insolente santé avec des exercices excédentaires depuis huit ans. Ce qui lui confère le glorieux titre de posséder une fiscalité parmi les plus lourdes de Suisse. Certes, l’impôt peut être heureux comme le relève dans un livre humoristique le grand argentier Pascal Broulis. Tout dépend sur quel «échèquier» se trouve le taxé. Les employés de Shire payeront.