Notre chère Banque Nationale Suisse (BNS) ayant lâché son soutien à l’Euro, le franc a pris l’ascenseur. Pour le meilleur ou pour le pire? Actuellement, c’est plutôt le pire qui se dessine, sauf, peut-être pour quelques petits malins qui se sont précipités dans les supermarchés de France voisine pour quelques emplettes à – 20%.
Cela aurait pu être une bonne idée. C’était pourtant sans compter avec la vigilance des douanes suisses. Informées de la ruée, elles n’allaient pas laisser passer pareille aubaine. Et à passer au peigne fin le contenu des coffres, la récolte n’a pas tardé. La sauce bolo avec du cheval dedans sera mise sur la balance au même titre que la saucisse ou le boudin. Car le règlement c’est le règlement, on ne badine pas aux douanes. Les marchandises sont comptabilisées au poids brut! Donc bocal compris. Et on ne va pas non plus décompter la pâte de vos raviolis fourrés à la viande. C’est le poids brut, point final.
Le porte-parole des douanes Attila Lardori, interrogé sur ce zèle par Le Matin, a sorti le grand jeu. Une langue de bois parfaitement rôdée: «Notre mission consiste à lutter contre la criminalité et la contrebande organisée»! Ah bon? Quatre ou cinq bocaux de sauce avec de la viande c’est de la contrebande organisée?
Et combien alors pour une Kalachnikov, qui apparemment se trouve à tous les coins de rues? Dans le fond, nous avons là une bonne nouvelle. Le gouvernement ne va même pas avoir à dépenser plus d’argent pour lutter contre le Djihad, un simple avis de zèle à nos gabelous et aucun suspect n’entrera en Suisse. A moins d’être déguisé en sauce tomate sans traces de viande…