Prendre aux riches pour donner aux pauvres! Noyée dans une vaste littérature égalitaire, la formule séduit plus d’un simpliste. Où donc nous mène cette séduisante idée de prendre toujours plus aux gens qui produisent des richesses pour entretenir toujours mieux un nombre croissant de dépendants étatiques et un secteur public toujours plus déficitaire mais vindicatif?
Que ce soit via les taxes, le fisc, des lois iniques inventées par des fonctionnaires désœuvrés ou la guerre aux automobilistes, le pillage ressemble étrangement à un sport national étatique. Rien de nouveau. Dans les années 80, le journaliste écrivain Louis Pauwels résumait la bonne foi des pilleurs en s’étonnant qu’ils ne s’écrient pas: «vous devriez avoir honte d’avoir travaillé pour l’argent que je vous prends». Nous n’en sommes pas loin.
N’allez pas croire pourtant que cette littérature égalitaire qui fait le lit des forbans soit destinée à ce qu’elle dit: «Combattre les riches au profit des pauvres». Non, ça c’est le bla-bla. L’idée de base est bien plus pernicieuse. Ni riches, ni pauvres. Juste un Etat avec de bons Serfs bien soumis. Des organismes de contrôle, d’assistance, du fonctionnariat et le passage obligé de toute action par le secteur public bien contrôlé. Sans oublier une demande croissante de bénévolat. Le but du discours égalitaire est comme le diable. Il se cache dans les détails: l’interminable liste des interdictions ou les grandes idées comme les 35 heures, ou la suppression de la viande à l’école un jour par semaine, l’interdiction de téléphoner en marchant, ou les espions téléphoniques… peuvent séduire. Encore faut-il savoir à qui elles servent….