Mourir n’est jamais une chose plaisante. Surtout lorsqu’on est jeune et que l’on se crashe dans un accident d’avion. Ce simple fait (divers), mériterait déjà une forme de compassion. Pour la personne, pour sa famille. Seulement voilà. Il faut choisir ses risques. Et prendre un avion privé pour se rendre à Paris depuis Lausanne, qui plus est avec un écologiste, et mieux encore un personnage connu, vous éclipse. Au moment du crash, les journaux sont remplis de commentaires sur celui qui savait se distinguer au grand conseil, celui qui voulait verdir le monde, mettre des cellules photovoltaïques sur tous les toits et qui apostrophait le monde avec gouaille. Seulement ils étaient deux dans cet avion…
Collatérale
Une secrétaire, une amie, une maitresse, une cliente, une associée? Qui était l’autre? Peu importe puisqu’elle n’était que l’autre! Qui ne mérite pas une ligne, pas un signe, pas une compassion. Comme si le pilote avait, à côté de lui un livre dont on aurait oublié le titre. Collatérale au sens premier du terme, à côté de la nef. Mais puisque la messe est dite, peu importe aujourd’hui de quel côté de l’église elle se trouve. Mais j’ai envie de juste saluer cette simple femme sans identité, morte dans un accident à côté d’un homme connu.