Responsable de la formation en Valais, le Conseiller d’Etat UDC Oskar Freysinger veut intensifier l’apprentissage par cœur à l’école. Voilà qui changera des groupes couleur pour accorder les verbes dans certaines usines à ânes du canton de Vaud. Et puis le par cœur, c’est bon aussi pour la mémoire, pour les réflexes, pour la vivacité d’esprit. Les plus anciens de nos lecteurs n’auront sans doute pas oublié le sketch de Robert Lamoureux, la table de multiplication. Avec son tila tsoin tsoin, tila tsoin tsoin tsoin… celui qui s’épanouit au fond de la classe, près des radiateurs, n’a sans doute pas compris la table de 7, mais bien le fonctionnement de l’inspecteur! Une méthode peut en induire une autre et apporter une autre fin heureuse aussi intéressante que celle souhaitée. C’est d’ailleurs curieux que l’on dise par cœur et non par mémoire. Cela viendrait du temps où l’on croyait que le cœur était le siège (au sens premier et non le wc) de la mémoire. Quoi qu’il en soit, apprendre par cœur, même si c’est un peu court comme programme scolaire, ne peut pas faire de mal. Surtout si l’on se destine à la politique.
Or là, peut-être sans le savoir, avec sa thèse, Oskar Freysinger sert la gauche. On apprend dans Le Matin Dimanche du 11 septembre qu’un bilan électronique du temps de parole des députés de la législature en cours montre que les députés socialistes sont les plus bavards. Le record absolu, 217 minutes, va à Christian Levrat. A mon avis, il n’a pas pu tenir tant le crachoir avec des choses intéressantes à dire. C’est sûr il en a appris une grande partie par cœur! Oskar le fait-il répéter?