L’avènement institutionnalisé du politiquement correct aurait-il cassé les ressorts du comportement humain spontané? L’américanisation de la vie professionnelle, avec son sillage d’hommes de lois aux activités lucratives 7/7 et 24/24 aurait-elle eu raison même des plus engagés de nos indignés? Où sont les Stéphane Hessel ou, dans un genre plus guerrier, les Che Guevara? Les penseurs d’antan, les Montesquieu, Pascal, Rousseau ou Voltaire se voient aujourd’hui remplacés par les très actifs démiurges de la Silicon Valley (Google, Apple, Uber, Musk etc..) dotés de volontés messianiques. Mais alors que nous restera-t-il dans ce monde robotisé et lobotomisé si ce n’est des éclats de voix de quelques tribuns dangereux du nom de Bachar, Erdogan ou dans un nouveau genre Trump? Avons-nous encore le droit ou l’envie de penser sachant que le politiquement correct ne laisse plus de place ni à l’analyse ni à l’expression? Et si, insidieusement, le malaise s’installait au point de pousser nos classes dirigeantes à reléguer aux oubliettes toute forme d’autorité et de courage décisionnel? Les cantons se laissent déjà berner par la Confédération (LAT, Taxe poubelles, etc). La Berne Fédérale est à la merci de Bruxelles, elle-même caniche Washington. Ne sommes-nous pas en train de paver la voie à des Poutine, Erdogan et autres Ayatollah? Des législatives se profilent en divers endroits d’Europe qui tous manquent singulièrement de leaders avec une vision. Faut-il voter dans ces conditions? Une sérieuse dérive est en route. Le peuple serait inspiré d’y veiller. Mais d’abord il faut le réveiller….