Autrefois pour arpenter les trottoirs, il fallait des talons aiguille et des bas résille. Puis les bas résille ont perdu de leur charme. Les talons ont fait place aux ballerines et le trottoir est remplacé par des téléphones portables. D’ailleurs, on se demande pourquoi il n’y a pas encore une plate-forme de renommée mondiale pour ce genre d’échanges, une ubérisation du sexe, un airbnb de la gaudriole. Avec des flashs de proximité et paiement en ligne. Ce serait sans doute plus simple et probablement sécurisant pour beaucoup de ces dames. Même les adeptes du burkini pourraient s’y adonner sans crainte d’être reconnues dans la rue.
Libérés, les trottoirs verront arriver d’autres arpenteurs: les robots de la poste. Ils commenceront leurs va et vient en septembre dans la Berne fédérale. Evidemment, leurs flashs ne serviront qu’à photographier ceux qui tenteraient de s’en emparer. Farouches, ces robots seront munis de caméras et de détecteurs d’obstacles. Ils pourront même occuper plus d’un km de macadam au rythme de 3 à 6 km/h. Pas mal! Leur spécialité? Un ventre qui peut accueillir 10 kg de marchandises. Ils la lesteront à l’adresse indiquée. Officiellement ils vont commencer à sillonner pour suppléer, dans certains lieux pavés, des facteurs un peu usés. Gageons que si la chose est rentable, l’humain sera vite remplacé. Il reste un doute, sachant que les poupées gonflables n’ont finalement pas remplacé les fleurs de pavés.