Un des grands succès de Stephan Eicher commence par «j’abandonne sur une chaise le journal du matin, les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent»… Il est vrai qu’à part un vote très sérieusement moqué sur les cornes des vaches, par des voisins qui pourtant se tâtent sur l’instauration d’une démocratie directe, les nouvelles ne sont pas bonnes. Attentats, guerres, crises migratoires, scandales financiers, jugement de voleuses de brebis dans un abattoir, un Brexit qui n’en finit pas de ne pas sortir, l’actualité est assez hétéroclite. Que l’on s’inquiète de politique, de religion, d’alimentation, des pensées profondes, de philosophie, de hobbies ou de son voisin malade, il y a toujours matière à s’inquiéter. Quelles qu’elles soient et d’où qu’elles viennent, les nouvelles nous entrainent dans une spirale souvent désespérante. Mais on les écoute d’une oreille distraite en se brossant les dents ou on les lit en diagonale en buvant un café. D’ailleurs, pourquoi s’en faire? On nous dit qu’on ne va rien changer et dans le même temps on nous dit que le monde change à une allure vertigineuse. Les réseaux sociaux ont accéléré encore ce vertige des pseudo informations qui arrivent même lorsqu’il n’y a rien dire. Que faire? On ne peut même plus abandonner sur une chaise le journal Le Matin. Reste à boire son café tranquille et reprendre Le Régional. Les nouvelles ne changent pas de toute la semaine et il y en a même des bonnes.