Il est des actions, notamment de certains activistes qui frisent le ridicule, tout en soulignant le côté dérisoire des choses. Je pense à ces petits gredins qui, déguisés en Federer ont occupé les locaux d’une banque pour attirer l’attention sur les émissions de gaz à effets de serre et, au passage en pointant du doigt le champion, ambassadeur de cette banque, donc tenu pour responsable du climat. Il est des raccourcis que même les revers du tennisman n’arrivent pas à suivre. Il semble que pour ces mêmes fauteurs de trouble, appliquer des mains enduites de peinture rouge contre une façade doit freiner les effets du CO2. Tout cela sans parler des grands discours sur l’urgence climatique, le réchauffement climatique (surtout ce mois de mai), des catastrophes climatiques et de l’indifférences caractérisée de tous les nantis face à ce phénomène.
Bien sûr, problème il y a. Bien sûr la planète change, tout comme elle a changé maintes fois au cours des millénaires en passant de la glaciation au réchauffement. Bien sûr il faut agir. Toutefois, cette URGENCE ressemble un mot déplacé par rapport à certaines vraies urgences dont on parle infiniment moins que du climat.
Je pense plus particulièrement à la maltraitance des enfants! Dans notre gentil pays supposé loin de la violence, les hôpitaux reçoivent en moyenne 1’500 enfants. Evidemment s’ils sont hospitalisés, ces enfants ne représentent que l’extrême pointe de l’Iceberg. Ils permettent toutefois de constater que ces blessures sont perpétrées à 77% dans le cadre familial. Des parents s’arrogent donc le droit de traiter leur progéniture sans aucun égard pour eux. Mais un enfant qui pleure, régulièrement, qui porte des marques physiques, qui donne des signes de crainte ou de distance avec les autres ça se remarque moins qu’un changement de climat? 19,8% de ces enfants sont, en plus, abusés sexuellement. 16% dans leur première année. N’est-ce pas monstrueux? Sauvage? Epouvantable? Alors, quand pourrons-nous voter pour une loi qui protège mieux ces enfants, encadre mieux les familles à risques et punissent les responsables de manière à leur enlever toute velléité de récidiver. N’y a-t-il pas là une urgence que nous pourrions qualifier de réelle?